mercredi 19 octobre 2022

Cours 2 : NOTION D' ÉCART ENTRE LE RÉEL ET SA REPRÉSENTATION ET PARTIS-PRIS DE LA REPRÉSENTATION DU CORPS ( 1ere SPE)

 I. LA REPRÉSENTATION DU CORPS CHEZ LES ARTISTES MANIÉRISTES

Durant la Renaissance, Sandro Botticelli (1445-1510) est en quête d'un idéal de beauté. Dans "la naissance de Vénus" ci-dessous, l'artiste a pris quelques libertés anatomiques : le corps est allongé, le cou est bien trop long, le bras gauche semble se décrocher. L'artiste dans l'exagération cherche la ligne serpentine en "s" pour créer un effet de douceur et d'harmonie. 

Sandro Botticelli 1484 1485 tempera sur toile 172x278 



Les corps se répondent par la courbe, créant un effet de mouvement. Il y a une théâtralisation de la scène par la composition, la lumière froide et homogène. La déformation du corps éclipse les proportions mathématiques mises en place. 


La posture est en "contrapposto", c'est à dire que la ligne des épaules est opposée à celle des hanches. Elle rappelle celle  des statues grecques antiques qui  donne une certaine grâce à la silhouette. En revanche, le corps est légèrement penché vers la droite, ce qui rendrait la pose impossible à tenir dans la réalité.  Cela lui donne une certaine légèreté. 




On retrouve cette pose avec l'utilisation du contrapposto et l'influence de Botticelli dans l'œuvre photographique de Rineke Dijkstra. 






Rineke Dijkstra Série photographique "beach portraits" Kolobrzeg Pologne 26 juillet 1992


Botticelli ouvre une brèche qui va donner naissance au Maniérisme. La mort en 1520 de celui considéré par ses pairs comme étant le "plus grand peintre", Raphaël , va être ressentie comme une grande perte pour l'histoire. Cela va engendrer chez les artistes la recherche d'un nouveau style plus personnel, selon sa propre manière. 




Définition du Maniérisme : Le terme "maniérisme" vient de l'italien manierismo (de l'expression bella maniera), dans le sens de la touche caractéristique d'un peintre en opposition avec la règle d'imitation de la nature.





On retrouve toutes ces caractéristiques dans l'oeuvre "la visitation" de Le Pontormo. 


Jacopo Carucci né en 1494 et mort en 1557 à Florence , dit le Pontormo
“ La Visitation “ 1528/1529 , Huile sur bois 202 x 156 cm, chapelle Saint Michel de l’église de Carmignano à Florence 



Détails étranges de "la visitation" Le Pontormo. 

Le Pontormo s'est lui même inspiré  pour "la visitation" de la gravure d'Albrecht Dürer "les quatre sorcières"



Quelques autres artistes du maniérisme : 









II. LA NOTION D' ÉCART TRAITÉE CHEZ PABLO PICASSO

Dans le collage de Picasso "la nature morte à la chaise cannée", l'artiste joue avec la représentation. Tout d'abord dans sa manière de représenter la nature morte qu'on reconnait à peine, l'ensemble est fractionné, les éléments se superposent, il y a des transparences qui ajoutent de la confusion. Mais aussi avec l'utilisation d'une toile cirée au motif de cannage. Plutôt que de parler de trompe-l'œil, Picasso préfère évoquer un "trompe l'esprit". Pour aller plus loin dans réflexion, il utilise une véritable corde comme cadre. Ainsi on parle à la fois de représentation et de présentation. 



Pour connaître le parcours de Pablo Picasso : 









Dans "les demoiselles d'Avignon", on retrouve plusieurs emprunts : "le bain turc" de Jean Auguste Dominique Ingres,  "l'Olympia" d'Edouard Manet, ou  "femmes d'Alger dans leur appartement" d'Eugène Delacroix. On y retrouve l'accumulation des corps, alanguis, les bras levés, 

Picasso est également influencé par l'art africain. Il est un grand admirateur de cet art qui rompt avec les codes de la représentation, et utilise des formes simplifiées. On retrouve dans les deux visages à droite du tableau cette influence africaine. Les corps n'ont rien de réalistes. Ils sont également fractionnés par les différentes nuances de couleurs, géométrisés et se confondent avec l'arrière plan qui parfois donne l'impression de venir en avant, à moins que ce soit l'inverse. 





Alors comment peut-on expliquer ce changement radical de technique ? 

Ci-dessous à gauche nous avons un dessin fait par Picasso en 1896 "nu assis" à l'âge de 15 ans et à droite "les demoiselles d'Avignon" peint en 1907 à 26 ans . 

"Quand j'étais enfant, je dessinais comme Raphaël mais il m'a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant." Pablo Picasso





Ainsi, il n'aura  de cesse de chercher à déconstruire la forme, à multiplier les points de vue en mélangeant le profil avec la vue de face, créant des portraits étranges. A travers le cubisme, Picasso recherche une grande liberté d'expression. Sa muse "Dora Maar" aura toute une série de portraits  peu ressemblants, déformés, très éloignés de la réalité. 

Picasso : « Pour moi c’est une femme qui pleure. Pendant des années je l’ai peinte en formes
torturées, non par sadisme ou par plaisir. Je ne faisais que suivre la vision qui s’imposait à moi.
C’était la réalité profonde de Dora. »








III. LA REPRÉSENTATION DU CORPS CHEZ ALBERTO GIACOMETTI











IV. LA REPRÉSENTATION DU CORPS DANS L'HYPERREALISME

L'hyperréalisme :  L'hyperréalisme voit le jour dans les années 60 aux Etats Unis. Cela consiste à reproduire le plus fidèlement possible la réalité en peinture ou en sculpture.la photographie en devient le modèle. 

Selon le Larousse : "Aucun artiste ne reproduit un document photographique dans son intégralité. Celui-ci n'est que le point de départ d'un long et minutieux travail, qui se traduit par une absence de tout contenu émotionnel, un sens clinique du détail, des couleurs lisses et crues, une matière presque absente et un certain fétichisme de l'objet."

Chuck Close, né en 1940 est un des peintres les plus représentatifs de l' hyperréalisme. Ses immenses peintures sont extrêmement détaillées. Il travaille également la pixellisation de l'image où le spectateur aura une perception différente selon s'il est proche ou éloigné de l'œuvre. 



Détail de "self portrait" de 2007




Un autre artiste sculpteur hyperréaliste américain : Duane Hanson. 1925 - 1996. Il réalise ses moulages sur de véritables corps et crée des mises en scènes réalistes avec de véritables objets qui contribuent à l'illusion.  Par son travail il montre la face sombre de l' Amérique. Ses personnages semblent tristes, déprimés, souvent obèses, seuls. Il y a un rapport du à l'échelle qui s'installe entre le spectateur et la sculpture. La sculpture devient le miroir de la société américaine que le spectateur contemple. Il y a une forme de banalité qui est mise en avant qui ne peut que toucher le visiteur. Nous avons tous vu ces scènes dans la rue, dans les magasins ou entreprises sans les remarquer plus que ça et pourtant là, dans l'espace muséal, la banalité devient dramatique. 

Duane Hanson " homme sur un banc" 1997 Résine polychromée  à l'huile, fibre de verre, technique mixte et accessoires. échelle 1
Duane Hanson " Homme sur tondeuse" 1995 Résine polychromée  à l'huile, fibre de verre, technique mixte et accessoires. échelle 1

  
Duane Hanson " touristes" 1988 Résine polychromée  à l'huile, fibre de verre, technique mixte et accessoires. échelle 1





V. LE RAPPORT A LA REALITE DANS L'OEUVRE DE RON MUECK, GERHARD RICHTER ET ORLAN


Ron Mueck  né en 1958 en Australie est un sculpteur qui a commencé à travailler pour la  télévision et le cinéma. Ses sculptures très réalistes, ne sont cependant jamais à l'échelle 1. C' est ce qui le distingue de l'hyperréalisme : certaines sont monumentales comme celle nommée "BOY" où le spectateur se sent tout petit, elle envahit l'espace et semble coincée dans cet espace devenu trop  petit pour elle, d'autres sont plus petites comme  "deux femmes" et qui demandent au spectateur de s'approcher pour contempler les détails qui sont nombreux : rides, pellicules sur les épaules, cheveux qui tombent etc...  Le spectateur a l'impression de rentrer dans leur intimité, d'écouter leur conversation, et d'être un importun. les sculptures de Ron Mueck mettent mal à l'aise. Les regards sont expressifs.

Lorsqu'il commence une sculpture, il travaille à partir de photographies ou dessins, il exécute une première sculpture en argile de petite taille. Puis, pour la réaliser en plus grand, il prépare une armature  en bois ou en métal qui va servir de squelette qu'il va  grillager. Il recouvre la structure de bandelettes puis d'argile qu'il modèle de manière très réaliste. Chaque détail à son importance. L'étape suivante consiste à en faire un moulage en plusieurs parties avec du silicone et du plâtre. Cela crée plusieurs moules en creux qui vont être enduits de polyester. Ce dernier est ensuite démoulé, les pièces peuvent être assemblées. Ron Mueck va ensuite peindre la surface en portant une attention toute particulière aux détails : veines, taches, cheveux , corne des pieds, pellicules, poils des jambes ou barbe implantés poils par poils. Ces petits détails donnent  une impression de vie, on a l'impression que du sang coule dans les veines et que les personnages vont bouger. 

"Boy" Ron Mueck. 2001 polyester peint. 5m de haut.



Détail de "deux femmes" technique mixte 85.5x47x38.1


Ron Mueck travaillant sur son oeuvre "deux femmes".




Deux vidéos à voir sur Ron Mueck au travail. 






Gerhard RICHTER né en 1932 en Allemagne a deux formes de pratiques opposées : 
- une peinture  figurative très réaliste, avec un flou proche de celui photographique.
- une peinture abstraite. 

Marqué par la guerre, il suit des cours à l'Académie conservatrice et traditionnelle de Dresde (Allemagne de l'Est). Il prend conscience qu'il ne peut emprunter des livres sur l'histoire de l'art qui traitent de la période après l'impressionnisme. Le programme des autorités soviétiques de l'Allemagne de l'Est pratique la censure. 

Après la guerre, l'Allemagne est alors divisée en deux pays : la République fédérale d'Allemagne (RFA) communément appelée l'Allemagne de l'Ouest, et la République démocratique allemande (RDA) appelée Allemagne de l'Est. 

Sa tante qui vit en Allemagne de l'Ouest lui envoie un magazine photographique tous les mois et avec son professeur il est autorisé à s'y rendre. 

Richter devient artiste officiel de l'état. Mais il est gêné par les restrictions et cherche un consensus entre le réalisme de L'Est et le modernisme de l'Ouest.

En visitant la Documenta II en Allemagne de l'Ouest, grande exposition d'art moderne et contemporain, il y découvre  Jackson Pollock, Jean Fautrier, Lucio Fontana et la liberté dont ces artistes font preuve face à la tradition. 

Cette expérience va le bouleverser, il décide de quitter l'Allemagne de l'Est pour l'Ouest en profitant d'un voyage à l'étranger, juste avant la construction du mur de Berlin. 
Il écrira cette lettre à son professeur : 

"C'est très difficile pour moi de vous écrire aujourd'hui. Nous avons quitté Dresde pour commencer une nouvelle vie en Allemagne de l'ouest. À la lumière de la situation politique actuelle, ce genre de déplacement (même temporaire) est considéré comme un acte de désertion et de fait est passible de poursuites. J'ai dû prendre cela en compte, et donc pour des raisons de prudence je n'ai pu parler à personne de mon travail.
Ce n'est qu'après une longue période de réflexion et d'introspection pour évaluer le pour et le contre d'un tel projet quenfin, j'ai pris une décision, alors convaincu comme étant la bonne. Les raisons ont, en grande partie, à voir avec ma carrière [...] Quand je dis que l'ensemble du contexte culturel qui m'est offert à l'Ouest, et qui l'est encore plus à mes projets artistiques, ne peux que mieux correspondre à ma manière d'être et à ma façon de travailler que ce que cela aurait pu l'être à l'Est, je pointe du doigt la raison principale de mon départ. D'ailleurs, mon voyage à Moscou et à Leningrad m'a complètement conforté dans mon choix.
A présent, je ne souhaite plus me justifier sur les raisons de mon départ. Je veux juste vous dire que c'était très difficile pour moi d'y aller, même si je savais que je devais faire quelque chose, je suis conscient de ce que j'ai laissé derrière moi, et cette action n'est en rien dictée par un désir puéril de vouloir conduire de plus belles voitures.
Je suis particulièrement désolé d'avoir à vous délivrer un tel message. Ce n'est pas une demande de pardon et je ne m'attends pas non plus que vous fermiez les yeux sur une telle action, mais je me permets juste de prendre la liberté de vous remercier sincèrement et de tout mon cœur pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour toute la peine que vous vous êtes donné pour me soutenir moi et  mon travail et dans tous les sens du terme. Je vous en serais toujours redevable."

Lettre au Professeur Heinz Lohmar, 1961. Gerhard Richter: Text, p. 13.



"Pollock et Fontana m'ont énormément impressionné" "Je pourrais presque dire que ces peintures sont la vraie raison pour laquelle j'ai quitté la [République démocratique allemande]. J'ai réalisé que quelque chose n'allait pas dans ma façon de penser." Gerhard Richter.



Gerhard Richter" Brigitte Polk" huile sur toile 1971 100x125 


On retrouve ces deux influences (formation académique et recherche de liberté expressive) dans son travail plastique.  Dans "Tisch"(table en allemand), ci-dessous , il opère  une fusion entre les deux. Il déconstruit son rapport au réalisme. On comprend mieux ainsi pourquoi la pratique de Richter se compose de deux chemins, l'un empreint d'un certain réalisme, l'autre débarrassé complètement de ce rapport à la réalité.



ORLAN née en 1947 en France est une plasticienne qui pratique la sculpture, la peinture, la photographie , la vidéo, la performance. Elle utilise le numérique  et n'a de cesse d'interroger le statut du corps, et plus particulièrement le corps féminin. Elle dénonce le corps violenté par les traditions, la religion, la société, elle utilise son corps comme matériau. Dans ses "self-hybridations", elle utilise les nouvelles technologies pour créer des autoportraits étranges mélangeant les cultures. Elle n'hésitera pas non plus à faire de son corps une oeuvre d'art en se faisant implanter des protubérances sur les tempes. Ses opérations chirurgicales sont des performances où elle reste éveillée et se fait filmer. 










VI. LA REPRÉSENTATION DU CORPS ET DE L'ESPACE / LE DESSIN CONFRONTÉ à L'ESPACE


►LA PRISE EN COMPTE DE L'ESPACE DANS L'OEUVRE D'ERNEST PIGNON ERNEST

Ernest Pignon Ernest né en 1942 est un des premiers artistes à travailler dans l'espace urbain dès les années 60. Il choisit méticuleusement ses murs sur lesquels il va coller ses dessins sur papier. Ils représentent des corps en noir en blanc à la pierre noire que Pignon Ernest reproduit en plusieurs exemplaires grâce à la sérigraphie. Son choix se porte sur des murs noirs, sales, ayant une histoire et la combinaison espace/dessin donne du sens.  Ci-dessous vous pouvez voir son travail fait à Naples entre 1988 et 1995. Dans sa sérigraphie collée au pied de l'église San Pietro a Majella à Naples on voit qu'il y a une représentation d'un corps et d'un espace en trompe l'œil. Il y a à la fois un espace représenté (ouverture noire) dans un espace réel (celui du mur). 


« …au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J’essaie d’en comprendre, d’en saisir à la fois tout ce qui s’y voit : l’espace, la lumière, les couleurs… et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l’histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique… Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d’un corps à l’échelle 1).
Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique…» Ernest Pignon Ernest



                                 Sérigraphie collée église San Pietro a Majella, Naples, 1988







Dans son travail à Naples, Pignon Ernest développe deux thématiques : l'une concerne les rites autour de la mort (très présents dans cette ville) et l'autre l'image de la femme qui a une place importante chez les Napolitains. L'idée de faire un collage de la mort de la  Vierge (ci-dessous), tirée de l'œuvre du Caravage du début du 17e siècle lui vient. En effet cette image rallie les deux thématiques. Mais mettre cette scène dans la rue seule lui pose problème. En se baladant dans une des rues de la ville, l'artiste remarque deux vieilles dames vendeuses de cigarettes, présentes quotidiennement. Elles deviendront les veilleuses de la Vierge morte. Ernest Pignon Ernest explique qu'il a du retravailler le raccourci du bras de la vierge pour que l'image puisse parfaitement s'intégrer dans le lieu. 


                 







Quelques années plus tard, en 1994, Ernest Pignon Ernest revient sur les lieux, le dessin de la mort de la Vierge  a disparu et les vieilles dames aussi. En apprenant la mort de l'une des deux, l'artiste a décidé de faire son portrait.  Au moment de la découverte du dessin dans la rue de la vieille dame, les Napolitains ont été très émus. 





Ernest Pignon Ernest choisit ses murs pour leurs couleurs également. Certains murs ont un véritable jaune de Naples, d'autres sont d'un rouge délavé comme ci-dessous. La lumière peut également faire partie de ses choix, tout comme un espace qu'il juge plastiquement intéressant. 


esquisse et sérigraphie.

Ernest Pignon Ernest dans son atelier. 


                                                     Ernest Pignon Ernest dans son atelier.


►LA PRISE EN COMPTE DE L'ESPACE DANS L'OEUVRE DE BANKSY

Banksy dont nous ne connaissons toujours pas l' identité repère les lieux sur lesquels il va intervenir. Son choix est la plus part du temps politique. Ses peintures au spray sont en lien très étroit avec l'espace qui les accueille. Dans "meilleurs vœux" datant de 2018, Banksy choisit d'intervenir dans la ville industrielle de Port Talbot du Pays de Galle. 
C'est la ville la plus polluée du pays. 
Son travail est toujours cynique, avec un humour grinçant. On y découvre un enfant qui au moment de Noël tire la langue pour pouvoir avaler les flocons de neige. Lorsqu'on change de point de vue, on s'aperçoit que ce ne sont pas des flocons de neige mais des particules polluantes venant d'une poubelle en feu. Il y a toute une symbolique, la poubelle représente la ville de Port Talbot, le feu l'industrie et l'enfant le peuple qu'on trompe. 




Depuis 2003, Banksy travaille régulièrement en Cisjordanie. Il a notamment peint sur le mur de Bethléem (côté Palestine) qui sépare la Palestine d’Israël.  Il y peint de grandes ouvertures pour donner une sensation de liberté retrouvée à un peuple enfermé. Certains travaux sont des peintures au spray, d'autres combinent peinture et collage. 
                                               Art Attack - Banksy - Palestine mur près de Qalandiya - juillet 2005




                                              Art Attack - Banksy - Palestine mur près de Qalandiya - juillet 2005


                                                 Art Attack - Banksy - Palestine mur près de Qalandiya - juillet 2005


                                                        Vue sur le mur de séparation 




D'autres peintures de Banksy en Palestine : 









►LA QUESTION DES STEREOTYPES ET DES TABOUS DANS LA REPRESENTATION DU CORPS

Pour cette question nous verrons le travail de Cindy Sherman avec cette notion de corps transformé et celui d'Annette Messager avec ses "tortures volontaires", travail féministe questionnant les diktats de la société occidentale. 

CINDY SHERMAN - LE CORPS TRANSFORMÉ 

Cindy Sherman est une artiste photographe américaine née en 1954, elle se photographie dans des mises en scène particulières dans lesquelles elle se déguise, utilise des prothèses parfois, et critique ainsi avec la multitude de personnages qu'elle incarne la société contemporaine. Ses photographies questionnent l'identité, les stéréotypes, la représentation du corps. L'artiste fait de nombreuses références que le spectateur reçoit de manière consciente ou inconsciente. 

« Bien que je n'aie jamais considéré mon œuvre comme féministe ou comme une déclaration politique, il est certain que tout ce qui s'y trouve a été dessiné à partir de mes observations en tant que femme dans cette culture. » Cindy Sherman


Film sans titre #54 Cindy Sherman





Cindy Sherman "untiled #225" 1990 photographie couleur 121.9x83.8

Cindy Sherman "untitled #224 1990

Dans l'œuvre "untitled #224 ci dessus, Cindy Sherman parodie la peinture du Caravage "bacchus malade" de 1593.


Le Caravage "le jeune Bacchus malade" 1593 huile sur toile 67x53




 Annette MESSAGER - "les tortures volontaires"

Dans ce travail d'Annette Messager, un ensemble de photographies tirées de magazines féminins représentent des objets utilisés par les femmes pour sublimer leur beauté. En les rassemblant en une seule installation, ces objets censés améliorer l'estime de soi deviennent des objets de torture. Une majorité de ces femmes ont eu ces objets.  Cela suppose qu'il faut coller aux canons de beauté, corriger son corps, le maltraiter. 














COURS 12 : LIENS ENTRE ARTS PLASTIQUES , THEATRE, DANSE ET MUSIQUE ( 1ERE SPE)

I. LIEN ENTRE ARTS PLASTIQUES ET DANSE ► Théâtralisation de l'oeuvre et du processus de création Nous allons étudier dans cette partie d...