vendredi 2 septembre 2022

Petite histoire de l'art rapide - Chronologie et repères. Partie I


ANTIQUITÉ
-3000 (APPARITION DE L‘ECRITURE) à 476 (CHUTE DE L‘EMPIRE ROMAIN)
Antiquité grecque : naissance de l'écriture (alphabet grec), peuple polythéiste (plusieurs dieux), statuaire grecque célèbre ►représentation du corps, recherche d'un idéal de beauté.









Antiquité romaine : Portraits, mosaïques, théâtres, thermes, bustes, aqueducs, fresques, peintures sur bois. L'antiquité romaine est fortement influencée par l'antiquité grecque.








Antiquité égyptienne ; Hiéroglyphes, abandonnés par la suite lors de l'intégration à l'empire Romain. Peuple polythéiste.Ligne claire, simple, aplats de couleurs, importance de la religion.










Moyen Âge : de 476 à 1400 environ. période marquée par la diffusion du christianisme en Occident. Il commence par l'art Byzantin , l'art de l'enluminure est très répandu, traverse l'époque carolingienne (IX et Xe siècles) puis l'art roman (XI et XIIe ) et l'art gothique ( XIII et XV). Il y a peu de distinction entre l'artiste et l'artisan, l'artiste répond le plus souvent à des commandes privées venant de rois, reines, seigneurs, ou de l'église, il doit se procurer lui même les matières premières et l'apprentissage du métier se fait dans les ateliers de maîtres, souvent en famille.
Vers la fin du moyen âge, l'artiste de cour apparaît, il est au service exclusif d'un roi.
La représentation de l'espace n'est pas encore maîtrisée, il n'y a pas de profondeur, pas ou peu de perspective.












La Renaissance : Période qui s'étend du XVe siècle au XVIe. Jusque-là la peinture sur panneaux de bois est très répandue. Durant la Renaissance la toile sur châssis se généralise, ce qui facilite les transports et la circulation des idées.
Durant le Quattrocento, l'utilisation de la "tempera", peinture fabriquée à partir d'une émulsion avec de l’œuf ou de la graisse devient courante.
l'art profane se développe, destiné à la gloire des princes, des cités. Le culte de l'humain se développe avec le portrait.
La lumière est claire et uniforme, et la technique de la peinture à l'huile permet des dégradations de tons et des contours.
Durant le cinquecento, la lumière et les ombres sont plus contrastés, les contours sont estompés ► Sfumato.
L'artiste va être très attentif au rendu de la qualité de la peau, à la vérité des poses, il est moins dans la recherche d'un réalisme que celle de la beauté et de l'harmonie.
L'étude de l'art gréco-romain se généralise : proportions, musculature, ovale du visage, nez droit.
la perspective apparaît, inventée par l'architecte Brunelleschi.











Le Maniérisme : entre 1520 et 1580. Ce courant se caractérise par :
► Les proportions mathématiques sont délaissées au profit d'une déformation des corps en hauteur.
► Les formes et proportions sont exagérées. La ligne en "s" est privilégiée dans la représentation des corps.
► L'éclairage est fortement contrasté.
► Il y a une théâtralisation de la mise en scène.
►Éloquence des gestes.
► Une certaine étrangeté se dégage de l'ensemble.











Le Caravage : ou Michelangelo Merisi da Caravaggio est un peintre italien né en 1571 et mort en 1610 dont l'oeuvre est si révolutionnaire qu'elle influencera bon nombre de peintres et donnera son nom au "Caravagisme". Le Caravage utilise un clair obscur puissant, appelé également ténébrisme, Artiste de renom et de fort caractère, il sera recherché pour meurtre, ce qui le conduira à l'exil à Naples, Malte et en Sicile. Mort prématurément, sa peinture trouvera pourtant un écho dans celle des générations suivantes. 
Le style de Caravage prend racine dans l'influence des maîtres lombards (exemple : Lorenzo Lotto Giovanni  Gerolamo Savoldo ou Giovanni Battista Moroni ). Il se caractérise par l'usage des ombres, l'arrière plan de ses tableaux devenant pratiquement noir, supprimant toute profondeur, toute perspective. Les personnages au premier plan sont mis en valeur par la lumière qui elle vient souvent du haut à gauche en diagonale. Le contraste violent ombre/lumière dramatise la scène. Il utilise un éclairage à la chandelle ou au flambeau pour obtenir des ombres marquées.
Ses sujets sont des scènes de genre (liseuse de bonne aventure, musicien...), ou des scènes religieuses. La composition est simple, débarrassée du superflu, et les personnages très expressifs sont représentés grandeur nature dans leur quotidien, avec un grand réalisme ( ongles noirs, pieds crasseux, vêtements élimés ...).
Le corps humain est le sujet principal, sa peinture est faite de passion et de drames et va permettre aux artistes de se libérer du Maniérisme en les rapprochant d'un certain réalisme.

















Le Caravagisme : .Courant pictural de 1591 à 1650 (1ere moitié du XVIIe siècle), il voit le jour avec l'arrivée du Caravage et s'éteint avec la disparition de Georges de La Tour en France et de José Ribera en  Italie et en Espagne. 
Il s'étend
-  en Italie (Bartolomeo Manfredi, ,Orazio Gentileschi et sa fille Artemisia, José de Ribera...), 
- en France (Valentin de Boulogne, Nicolas Tournier, Guy François, Georges de La Tour...), 
- en Hollande (Gerrit Van Honthorst, Hendrick ter Brugghen, Dirck Van Baburen...), 
- dans les Flandres où Rubens étudiera Le Caravage ( Louis Finson, Abraham Janssens...) 
- en Espagne (Juan Bautista Maino, Pedro Nunez, Zurbaran, José de Ribera.












Le Baroque : XVIIe siècle. Ce courant se place dans la continuité du maniérisme en utilisant
►la redondance excentrique,
►l'abondance des détails,
►l'utilisation exagérée du mouvement de de la grandeur,
►de l'exubérance,
► et celle du hors champ.
► La lumière est souvent contrastée.








Le Classicisme : 1660 1715 se développe en parallèle avec le Baroque. Ce courant cherche à se débarrasser de tout artifice et du débordement du Maniérisme. Il prend le contre-pied du Baroque . Il s' inspire des maîtres de la Renaissance : Michel Ange, Raphaël mais aussi de l'antiquité. C'est l'art du paraître, et il a une fonction politique : montrer la puissance de la monarchie absolue de Louis XIII et Louis XIV.
► Harmonie mathématique dans la composition et la perspective.
► Supériorité de la raison sur les sentiments.
► Illustration des valeurs morales : montrer des actions vertueuses puisées dans la mythologie.
► Recherche d'un plaisir esthétique.
►Sobriété des poses, vulgarité bannie.
► Peau pâle, personnages assimilés aux statues antiques.
► Idéalisation de la nature, absence de contrastes violents.
► Représentation de l'espace par la perspective.













Le Rococo : mouvement artistique du XVIIIe siècle (entre 1715 et1780) vient de l'association du mot "rocaille" qui signifie une ornementation imitant les rochers avec le mot "barroco" en portugais qui veut dire baroque. En France on le nomme aussi "le style rocaille". Il est assimilé aux arts décoratifs, inventé par des ornemanistes L'architecture Rococo n'existe pas. Généralement l'architecture externe reste de style Classique, mais l'intérieur des bâtiments peut être de style rocaille ou rococo. Le Rococo est le prolongement du Baroque.
Il se caractérise par
- des courbes fantaisistes mêlant coquillages et feuillages, fleurs, fruits, rubans...
- des thèmes frivoles, légers.
- l'utilisation de l'asymétrie.

Il est très utilisé dans la fabrication de meubles, petits objets sans utilité, des porcelaines etc...
Dessin pour une table par Juste-Aurèle Meissonnier paris 1730












Le Néo-classicisme : 1750 1810 En réaction contre le Rococo, certains artistes affichent la volonté d'un retour aux sources : art antique grec, étrusque et romain.
En architecture on imite les monuments grecs ou romains avec l'utilisation du fronton et des colonnes.
Le mouvement est encouragé par les monarques sensibles à la philosophie des lumières
Napoléon 1er impose le Néo-Classicisme sévère du style empire en prenant comme modèle l'empire Romain.
Le Néo-classicisme est un rejet du Rococo. En Allemagne le Rococo dégage un sentiment anti-français car il représente le règne de Louis XV. En Angleterre les artistes prônent un retour à la simplicité, en Italie et en France le Rococo est jugé immoral car il représente le luxe, la frivolité et un retour à des considérations plus morales et vertueuses est amorcé.





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